Sélection 2015

Aqueducs et fontaines : L’adduction d’eau vers les fontaines de Versailles

Partenaires :
Château de Versailles (Gilles Bultez et Daniella Malnar)

LSCE (UVSQ) Edwige Pons-Branchu
Partenaires exterieurs à la FSP :
Institut des sciences marine (ISMAR) à Bologne en Italie
L’eau qui est acheminée vers les fontaines du château de Versailles est chargée en calcium dissout par son interaction avec les différents terrains géologiques des bassins versants. Ces eaux déposent dans les systèmes d’adduction ou sous les canalisations (pertes) des encroutements calcaires réguliers, semblables aux spéléothèmes des grottes, qui peuvent atteindre plusieurs centimètres d’épaisseur. Le premier objectif du projet est d’étudier la géochimie des dépôts d’encroutements calcaires pour y retrouver la trace de l’évolution de la qualité des eaux, ou leur provenance et leurs variations au cours du temps. Les variations climatiques (température, précipitation) influent sur la présence des éléments en traces dans l’eau (plus ou moins de dissolution de la roche encaissante), sur la composition isotopique de certains éléments (oxygène par exemple) et sur leur mode d’incorporation dans les encroutements calcaires. Les chroniques climatiques historiques seront donc comparées aux signaux géochimiques. Ceux-ci seront confrontées (deuxième objectif) avec les données historiques et les données acquises dans le cadre d'une thèse en cours de réalisation, pour trouver les liens avec les différents aménagements en surface ou pour l’adduction d’eau et leur traduction en termes d’impact sur la qualité de l’eau.

Ce projet fait l'objet d'un mécénat de la :

Intérêts sociétaux et valorisation

Aujourd’hui, (comme ce fut le cas durant la saison des Grandes Eaux 2015), des problèmes de sécheresse récurrents amènent le Service des fontaines à s’intéresser à l’ensemble des collectes d’eau déconnectées proche du Petit Parc de Versailles, avec un intérêt particulier pour les eaux de source (résurgences ou collectes dans des aqueducs souterrains). Cette ressource naturelle et gratuite pourrait redevenir un apport d’eau pour le spectacle des Grandes Eaux de Versailles et pour l’arrosage de ses jardins. Cette identification des « eaux oubliées » intéressera également les collectivités situées dans l’ancien Grand Parc de Louis XIV (11000 hectares). L’usage de ces eaux nécessite le contrôle de leur qualité et celui de la nature des sols environnants qui peuvent être pollués par les aménagements routiers et urbains.

L’étude sur une longue période est ici possible grâce à la lecture des différentes strates de calcaire qui permettent d’un point de vue chronologique et historique de comprendre comment la qualité des différentes eaux a pu influencer leur utilisation sur plusieurs décennies, voir sur plusieurs siècles.

Dans les préoccupations contemporaines de gestion de l’eau sur le territoire, ces eaux naturelles et historiques pourraient être réemployées, tout en garantissant leur protection patrimoniale.

Enfin, dans ce projet, une partie importante de l’organisation et du travail sera tournée vers la restitution au public de résultats scientifiques, notamment via l’organisation de conférences grand public et la rédaction d’articles de vulgarisation ou d’articles transdisciplinaires. Par ailleurs, les résultats de ce projet seront également utilisés comme supports de cours en licence et master en sciences de l’environnement (UVSQ et U. Paris-Saclay). Enfin, « Aqueducs et Fontaines » permettra d’accompagner les travaux de deux thèses de doctorat en cours de réalisation  la première en histoire et géographie, la deuxième en géochimie isotopique.

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