Sélection 2015

CALOTYPE/RECCAL : Caractérisation des premiers négatifs papier (1841-1860)

Post-doctorant :
Céline Daher
Porteur du projet :
Bertrand Lavédrine (CRC)

Sylvie Aubenas (BnF)
Partenaires internes FSP :
Bertrand Lavédrine, Marie-Angélique Languille et Chantal Garnier (CRC)

Anne de Mondenard (C2RMF puis Musée Carnavalet)

Sylvie Aubenas, Patrick Lamotte (BnF)
Ce programme s’intéresse aux procédés des premiers négatifs papier avec une double approche de caractérisation de calotypes historiques et d’étude de calotypes contemporains réalisés selon les traités historiques.
Une collaboration étroite entre physico-chimistes et conservateurs de plusieurs institutions pendant deux années de programme de recherche a permis d’analyser un corpus de 138 négatifs provenant de sept institutions : la Bibliothèque nationale de France, le musée d’Orsay, la Société française de photographie, la Médiathèque de l’architecture et du patrimoine, le musée Carnavalet, l’Institut national d’histoire de l’art et la bibliothèque des Arts décoratifs. Au-delà des observations visuelles des papiers utilisés, des mesures morphologiques (dimensions, masse et épaisseur) ont été associées à des analyses physico-chimiques : mesure de la couleur, analyse par spectroscopie infrarouge à transformée de Fourier par réflexion et analyse par spectroscopie de fluorescence des rayons X. Les analyses par spectroscopie FTIR en reflexion ont montré la présence de cire sur une grande majorité de négatifs du corpus, comme préconisé par Gustave le Gray dans son traité de 1851 ainsi que la présence de protéines, probablement gélatine ou albumine, sur un certain nombre. Les analyses par spectroscopie XRF ont montré, à part la présence d’argent qui constitue l’image, celle de l’iode et du brome, deux éléments qui interviennent dans les étapes d’élaboration des épreuves négatives (sensibilisation et stabilisation respectivement).

Intérêts sociétaux et valorisation

Ce sujet a été présenté à l’oral durant la conférence ICOM-CC Photographic Material Working Group en septembre 2016 à Amsterdam ainsi qu’à la conférence Technart, Non-destructive and microanalytical techniques in art and cultural heritage en mai 2017, à Bilbao.

Nous avons organisé une conférence intitulée « Les négatifs papier français : production, caractérisation et conservation », qui a réuni plus de 150 participants, au Musée de l’Homme les 7-8 décembre 2017. Le succès de cet événement a montré tout l’intérêt que suscitent ces témoins des débuts de la photographie auprès des institutions patrimoniales et des chercheurs, en France et à l’international.

Un article sera très prochainement publié dans Microchemical Journal.

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