Sélection 2019

Papyrus médiévaux des Archives nationales : vers une meilleure connaissance des pratiques de l’écrit au haut Moyen Âge – PapMedAn

Partenaires internes FSP :
Archives nationales (Marie-Adélaïde Nielen)

Centre de Recherche sur la Conservation (Véronique Rouchon, Marie Radepont)
Partenaires extérieurs FSP:
Solène Girard (restauratrice indépendante)

THEMAM/UMR 7041 ArScAn (Josiane Barbier)

EPHE (Laurent Morelle)

Institut historique allemand de Paris (Rolf Grosse)
Par l’étude des matériaux qui est engagé, le projet PapMedAn (Papyrys Médiévaux des Archives nationales) permet une meilleure connaissance des pratiques de l’écrit au haut Moyen Âge. Le fonds conservé est une collection unique composée d’environ 40 documents des époques mérovingienne (476-751) et carolingienne (751-987) rédigés sur papyrus.
Le projet PapMedAn s’intéresse à l’étude des matériaux de l’écrit utilisés à l’époque mérovingienne et aborde, comme point de départ, un corpus d’une quarantaine de documents conservés aux Archives nationales à Paris, tous écrits sur papyrus dans une fourchette chronologique comprise entre le premier quart du VIIe siècle et la fin du IXe siècle, en Europe occidentale. Certains ont été produits par la chancellerie royale mérovingienne, d’autres par la chancellerie pontificale, certains enfin par d’autres institutions ou des personnes privées. Enfin, un certain nombre de papyrus ont été remployés à l’abbaye de Saint-Denis comme supports d'actes faux.

Les matériaux constituant ces manuscrits sont analysés (papyrus, encres, colles, traces de cire des sceaux), de façon à renseigner sur la fabrication du papyrus, son contexte et lieu de production, sa commercialisation depuis l’Égypte vers l’Occident, enfin sur les conditions de sa mise en écriture, de l’histoire de sa conservation et de ses remplois jusqu’à nos jours. Les restaurations anciennes seront aussi étudiées afin de mieux comprendre leur état de conservation actuel et leur comportement dans le temps (matériaux de restauration ou de comblement utilisés, conséquences de cette utilisation…). Cela permettra aussi de mieux dater et documenter ces interventions, dont certaines semblent très anciennes, et aussi d’envisager des alternatives dans le cas de restaurations dangereuses ou inesthétiques.

Ce projet s'inscrira enfin plus largement dans une perspective de valorisation des documents (numérisation, instruments de recherche, colloque, exposition, restauration, mise à disposition…), permettant de faire connaître les données scientifiques nouvelles obtenues à l’issue de l’opération et d’apporter ainsi de nouveaux éclairages sur la production écrite des premiers siècles du Moyen Âge.

Intérêts sociétaux et valorisation

Il s’agit d’une étude totalement nouvelle aux Archives nationales, où ces documents n’ont pas été étudiés (même s’ils ont été édités dans les années 1980) depuis leur reconditionnement sous plexiglas en 1949. Cette étude pourrait être l’occasion d’échanger avec ces partenaires, en France ou en Europe, évoluant dans des institutions patrimoniales conservant le même type de documents. Afin de mettre au point en commun les « bonnes pratiques », ce projet serait l’opportunité de créer un réseau de partenaires européens autour des problématiques posées par la conservation des papyrus.

Une exposition en partenariat avec le Collège de France dont le titre, Le papyrus dans tous ses États, de Cléopâtre à Clovis, a été l’occasion d’exposer des papyrus qui viennent des Archives nationales, pour parler de l’usage extra-égyptien du papyrus en mettant l’accent sur les derniers siècles de son utilisation.

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