Sélection 2024

Une histoire sociale, scripturaire et matérielle du service de la première femme à la cour de France. Les maisons des reines et des dauphines au XVIIIe siècle – FIRSTLADY

Partenaires internes FSP :
UVSQ, laboratoire DYPAC, Grégoire Holtz (directeur de thèse) et Pauline Lemaigre-Gaffier (co-encadrante)
Centre de recherche du château de Versailles
Archives Nationales
Doctorante :
Jehanne FLEURY

Cette thèse cherche à mieux comprendre la place de la reine et des dauphines, presque reines, dans le système de cour au XVIIIe siècle, en étudiant comment elles étaient servies à Versailles.

La reine occupe une place centrale dans la monarchie française par sa mission essentielle : assurer la continuité dynastique en donnant naissance à l’héritier du trône. Cette fonction lui confère un statut hautement symbolique et une visibilité majeure dans les cérémonies, bien qu’elle ne soit plus associée aux décisions politiques à partir du règne de Louis XIV. Ce rôle est si fondamental que certaines princesses, telles les dauphines, ont bénéficié d’un service considérable sans porter le titre de reine. La cour semble ainsi nécessiter, pour fonctionner, la présence d’une « première dame », figure essentielle depuis la duchesse de Bourgogne jusqu’à Marie-Antoinette.

Le projet FIRSTLADY vise à analyser la place institutionnelle et symbolique de cette première femme de la cour au XVIIIᵉ siècle, à travers l’étude de l’organisation et du fonctionnement de sa Maison. Il s’attache à comprendre la position de ces Maisons dans la hiérarchie curiale et ce qu’elles révèlent de la construction du pouvoir monarchique. L’enquête croise approches normative, administrative et symbolique pour éclairer le rôle quotidien de ces structures. Elle ambitionne aussi d’écrire une histoire sociale de la cour en suivant les serviteurs des princesses : leurs carrières, leurs trajectoires et leurs liens avec le monde extérieur à la cour. En les suivant jusqu’à l’après-Révolution, le projet entend nuancer l’image d’une cour renfermée sur elle-même, en restituant la vitalité sociale qui l’animait.

Intérêts sociétaux et valorisation

Ce projet sera tout d’abord valorisé par la participation à divers évènements (colloques, journées d’études), qui se dérouleront tant en France qu’à l’étranger. Notamment, un semestre de recherche à Oxford est prévu en 2026 dans le cadre du projet Lettres de Marie-Antoinette, issu d’un partenariat scientifique entre le Centre de recherche du château de Versailles (CRCV) et l’université d’Oxford. Le projet permettra également la publication d’articles scientifiques.

En collaboration continue avec le CRCV, il contribuera enfin à l’enrichissement de la base de données Prosocour, qui recense les officiers de la cour de France entre 1683 et 1789, par la saisie des serviteurs des Maisons étudiées.

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