Histoire matérielle, technique et culturelle des photographies de presse télétransmises (années 1950 – années 1990) : pour la conservation, la restauration et la valorisation d’un patrimoine méconnu – TelePPat

Le partage constant d’images envoyées via le web est devenu l’un des moyens les plus utilisés pour la communication d’informations. Or, bien avant l'ère numérique, les photographies analogiques pouvaient être télétransmises par voie de « dématérialisation » suivant des dispositifs mis au point à la fin du XIXe siècle et employés par la presse à partir des années 1930. Patrimoine encore méconnu, les impressions photographiques qui découlent de ces transmissions par ondes ou câbles présentent des altérations qui empêchent leur lecture et menacent leur préservation et accessibilité à terme. La problématique de la conservation de ces procédés spécifiques se pose tant à la Bibliothèque nationale de France qu’aux Archives nationales de France pour des fonds de la seconde moitié du XXe siècle : ceux des quotidiens Le Provençal et La Croix (BnF) et celui de l’ORTF (AN). Force est de constater qu’il existe à ce jour très peu de travaux concernant, d’une part, l’évolution technique des dispositifs de télétransmission d’images en usage dans la presse et, d’autre part, la composition chimique des différents procédés téléphotographiques produits durant cette période. Cette thèse propose de pallier un tel manque et de promouvoir ce type de patrimoine photographique. Il s’agit ainsi, en premier lieu, d’étudier l’histoire de la transmission/réception d’images téléphotographiques de presse, et, en second lieu, de caractériser leurs compositions physico-chimiques, afin de déterminer les mécanismes de dégradations propres à ces phototypes. Cette étude aboutirait à un vade-mecum à l’usage des responsables de collections pour l’identification, la description de ce patrimoine ainsi qu’à un protocole de conservation curative adéquat.