Sélection 2012

BZ-TECH Technique de la grande statuaire en bronze

Doctorant :
Manon Castelle
Partenaires internes FSP :
David Bourgarit (C2RMF)

Chantal Grell (UVSQ)

Geneviève Bresc-Bautier (Musée du Louvre)
La renaissance de la statuaire en bronze au XVIème a eu lieu grâce l’impulsion donnée par les grandes commandes royales. Au cœur de ce phénomène, la technique tient un rôle majeur.
Délaissés puis abandonnés à partir de la fin de l’Antiquité, les grands bronzes ne réapparaîtrons dans le paysage artistique et technique français qu’au cours de la deuxième moitié du XVIème siècle, grâce notamment à l’impulsion donnée par François Ier. Quel contexte, quelle identité technique accompagne ce renouveau ? Quelles en sont les caractéristiques ? Comment les artistes et les artisans s’affirment-ils ?
Pour répondre à ces questions, cette thèse s’est intéressées à des commandes royales, comme les copies en bronze de marbres antiques par Primatice, ou provenant de l’entourage de la royauté, comme les Allégories du monument de cœur d’Anne de Montmorency. Des études technologiques ont été menées, ayant pour objectif de de révéler procédés, matériaux et savoir-faire engagés, complétant ainsi les données fournies par les documents d’archives. Bénéficiant de l’expérience de travaux antérieurs, mais proposant aussi des approches méthodologiques innovantes (notamment pour l’étude des noyaux de fonderie), ce travail a permis de montrer que les premières décennies de réappropriation de la grande statuaire en bronze sont marquées par l’emploi d’un même procédé à l’épargné. Ce dernier trouve racine dans les procédés employés au Moyen-âge, mais son monopole est cependant mis à mal dès le XVIIème siècle. Parallèlement, les sculpteurs et les fondeurs développent dans leurs ateliers des savoir-faire personnels, et innovent au cas par cas, selon la nature des commandes qu’ils reçoivent.

Intérêts sociétaux et valorisation

Cette thèse constitue le premier travail de synthèse sur les grands ensembles de la statuaire en bronze produits entre 1540 et 1660 en France. Elle permet non seulement d’ajouter une pierre à l’édifice de la connaissance du travail des alliages cuivreux pendant les périodes historiques, mais aussi d’offrir un nouveau point de vue sur des œuvres prestigieuses.

Par sa démarche, profondément pluridisciplinaire, cette recherche s’intègre également dans une réflexion plus large sur l’étude de la statuaire en bronze menée entre les historiens de l’art, les archéologues, les archéo-métallurgistes, les physiciens et les chimistes.

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