Des chartes aux registres, La culture des notaires-secrétaires royaux au milieu du XIVe siècle, Etude sociale et documentaire

La thèse d’Emmanuelle Portugal a pour objectif d’approfondir et d’éclairer d’un jour nouveau l’histoire et le fonctionnement de la chancellerie royale française tout en s’intéressant à la mise en place d’une rhétorique de l’écrit royal dans sa dimension matérielle, historique et culturelle.
Pour ce faire, elle a choisi d’étudier les registres de chancellerie, manne documentaire fort exploitée mais relativement méconnue pour les règnes des trois premiers Valois. En complément de l’étude des registres, elle a également porté son attention sur un genre documentaire en pleine expansion : celui des chartes royales ornées. De fait, ces documents de la pratique parfois hors normes donnent à voir la construction d’une identité graphique Valois au moment du tourbillon politique que représente la guerre de Cent ans mais permettent également d’aborder sous un angle nouveau la culture des notaires-secrétaires royaux. Ecrivains au service des souverains et de divers institutions royales ou non, ces professionnels de l’écrit font pour certains l’objet d’une étude prosopographique à large spectre.
Ainsi, c’est en adoptant plusieurs échelles d’analyses, allant de l’infiniment grand à l’infiniment petit, qu’Emmanuelle Portugal entend faire évoluer les connaissances actuelles sur l’institution centrale qu’est la chancellerie royale tout en souhaitant aussi éclairer certains aspects méconnus du règnes de Philippe VI, Jean le Bon et Charles V.