Écologie des collections patrimoniales (ECOPAT)

Dans le prolongement d’enquêtes effectuées dans des institutions muséales (musée du quai Branly et Musée national d’art moderne), le projet ECOPAT prend les Archives nationales comme terrain d’enquête ethnographique pour une étude des pratiques de conservation et de traitement des fonds archivistiques.
En croisant des perspectives héritées de la sociologie pragmatique, de l’étude des sciences et des techniques et de l’analyse des cultures matérielles, ces premières enquêtes ont posé les jalons d’une approche écologique qui considère les ensembles patrimoniaux comme indissociables des infrastructures dans lesquelles ils évoluent, des collectifs qui en ont la responsabilité et des différentes gammes d’activités effectuées avec et sur eux.
L’étude menée aux Archives croise une écologie des pratiques archivistiques, en travaillant sur les opérations concrètes de classement, traitement, conditionnement et transmission des documents d’archives, et une description de l’écosystème des Archives, sensible à l’interrelation des différentes échelles (document, dossier, boîte, fonds, magasin, bâtiment).
Le projet ECOPAT propose en cela une articulation encore peu explorée entre sciences sociales et sciences du patrimoine et vise à expérimenter des formes de collaboration inédites entre monde académique et institutions patrimoniales.