Sélection 2015

La photographie dans le quotidien France-Soir. Un fonds patrimonial au service de l’histoire du photojournalisme

Doctorant :
Emilie Fromentèze
Partenaires :
Christian Delporte (directeur de thèse - Centre d’Histoire Culturelle des Sociétés Contemporaines – UVSQ)

Philippe Mezzasalma (Chef du service de la presse, Bibliothèque nationale de France)
L’étude s’interroge sur la production et les processus de sélection des photographies, sur le regard et les pratiques professionnelles photographiques, des années d’après-guerre jusqu’au déclin du quotidien en 2012.
France-Soir, premier quotidien français d'après-guerre, héritier du Paris-Soir d'avant-guerre, conquiert le grand public populaire, notamment en utilisant l'image comme une source d'information majeure. Ni le quotidien, ni même son fonds photographique, n’ont jusqu’ici fait l’objet d’une étude scientifique d’ampleur. Il a donc été important de travailler sur les processus de création et de sélection des photographies et sur les pratiques professionnelles photographiques dans un contexte qui est celui d’un quotidien de presse nationale. Pour cela, cette étude s’appuie sur un corpus consistant et diversifié permettant d’explorer le fonds photographique France-Soir, et de le mettre en perspective avec d’autres sources d’ampleurs comme des entretiens avec les anciens acteurs du quotidien et l’étude approfondie de la collection du journal. Ainsi, tout en travaillant en histoire culturelle, l’approche adoptée est interdisciplinaire. Cela permet aussi bien de mettre en perspective deux disciplines que sont la presse et la photographie, qui ne peuvent être dissociées lorsque l’on parle de photojournalisme, que de décrypter les informations archivistiques liées à la construction du fonds étudié. Des capacités en sociologie sont également sollicitées, afin de mener à bien les entretiens avec les acteurs qui ont fait le quotidien.

Intérêts sociétaux et valorisation

En contribuant à une meilleure connaissance du fonds, la thèse doit permettre de susciter l’intérêt des historiens pour l’exploiter dans le cadre de multiples travaux, mais aussi de prendre conscience de son importance et de sa variété, ce qui pourrait conduire à intensifier son traitement matériel (moyens humains et matériels).

La recherche pourrait ouvrir sur des expositions et des publications tournées vers le grand public, et faire avancer la question des droits associés aux photographes.

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